Ce lundi 31 mars, dans le cadre de l’affaire des assistants parlementaires du Rassemblement national au Parlement européen, le parti d’extrême droite, sa cheffe de file Marine Le Pen, ainsi que huit autres anciens eurodéputés et douze ex-assistants parlementaires, ont été condamnés pour « détournements de fonds publics » par le tribunal correctionnel de Paris. L’inéligibilité de 5 ans à effet immédiat prononcée contre Marine Le Pen a secoué la scène politique et médiatique française et renforcé un phénomène déjà présent dans le débat public français :accuser des juges de rendre des décisions politiques et non pas judiciaires. Pour décrypter ce phénomène, nous avons contacté Fabrice Arfi, le co-responsable des enquêtes à Mediapart.